Colo du dimanche 12 au samedi 18 février

20 février 2012

Colo du dimanche 12 au samedi 18 février

*** Jeudi matin, j'ai été malade au point de me traîner jusqu'à l'école pour finalement rentrer chez moi dès midi. Le vendredi ça n'allait pas mieux et j'ai quitté l'école à 15h30... Voilà de quoi bien commencer les vacances ! Je me suis couchée immédiatement pour ne quitter mon lit que le lendemain à midi ! J'avais de terribles vertiges, très chaud puis très froid, atrocement mal à la tête et au ventre...

Et dire que je partais dimanche matin pour une semaine de colo au ski !

*** J'étais donc, dimanche à 7h30, présente et presque debout sur le lieu de rendez-vous. J'adore les colos. Mais là je ne me sentais pas de passer une semaine complète à la neige, avec une trentaine d'enfants alors que je tenais à peine debout et que je me sentais très très mal. J'y suis donc allée à reculons et les deux premiers jours ont été assez pénibles. Le trajet de cinq heures m'a d'abord paru très long tellement j'étais mal. Mais j'étais quand même dans mon élément naturel et bien contente d'être à nouveau entourée d'enfants. Je retrouvais même certaines trombines avec qui j'avais été à Majorque l'été dernier. Le deuxième jour, les enfants skiaient de 9h30 à 11h30 et de 14h30 à 16h30. J'avais prévenu mon directeur de colo que je ne savais pas skier. J'étais donc la personne ressource et référente sur le lieu de séjour en cas de soucis et j'étais aussi l'infirmière de la colo. Ainsi pendant ces deux laps de temps je n'ai fait que dormir ! Le troisième jour j'étais déjà requinquée et j'ai commencé à prendre mon rythme.

*** Le matin, dès 7h30, je levais les enfants en tapant aux portes des huits chambres et en chantonnant "petit dézeuner !!" comme les souris de Cendrillon. Le dernier matin, c'est le groupe des 17 ans qui est venu me faire la même chose !! Ensuite, une fois tout ce petit monde descendu, je descendais aussi pour prendre mon petit dézeuner. Ensuite, je remontais pour aider le groupe des ESF (école de ski française) à s'habiller puis ensuite à se chausser. à 9H30 j'accompagnais mon petit groupe au pied des pistes, relayée ensuite par la monitrice de ski. Le chalet était alors enfin vide et je préparais le reste de la journée, la veillée, faisais les affichages, vérifiais les chambres, rangeais, etc. J'étais souvent là en dépannage pour réceptionner un autre groupe, ou encore pour amener un enfant chez le médecin. Les enfants m'appelaient "brigade anti bobo", ainsi que "birage anti bazar" !
Ensuite, de 11h30 à 12h30 c'était temps calme, puis nous mangions, et à 14h30 les enfants repartaient sur les pistes. Petit à petit je commençais à préférer les moments avec les enfants plutôt que les moments de répit où j'étais seule. Lorsqu'ils rentraient ensuite vers 16h30-17h on prenait le goûter puis arrivait le moment des douches ou de la luge pour les plus courageux. Nous dînions à 19h30 puis suivait la veillée.

Je me suis très très vite attachée aux enfants. J'appelais mon groupe de 8-10 ans mes petits raviolis :) Je prenais soin d'eux et si jamais c'était un autre anim qui les couchait, ils demandaient à laisser la lumière de la salle de bain allumée jusqu'à ce que j'aille leur faire un bisous. Parmi les veillées mémorables il y a eu bien évidemment la boom du dernier soir mais aussi la soirée "fais ton film" ainsi que la veillée chantons au coin du feu accompagnés par Manu à la guitarre.

Dès le retour en bus, j'étais déjà nostalgique de ma semaine. En plus d'avoir un groupe de 8-17 ans géniaux, autonomes et très sympathiques, nous étions une équipe d'anim super ! Les soirs, une fois que les enfants étaient couchés on faisait ce qu'on appelle "la cinquième" : c'est à dire débriefing et préparation du lendemain autour d'un bon apéro ! Je vous raconte pas l'ambiance !
Une fois arrivée chez moi, seule, et non plus entourée non stop de 1 à 70 personnes, dans cet appartement tout vide, j'ai ressenti une grande angoisse, une immense solitude, accompagnée de beaucoup de tristesse. Je vous le confie, je me suis même mise à pleurer et je n'ai pu m'arrêter qu'une demie-heure plus tard. J'ai déjà fait pas mal de colonies avant mais c'est bien la première fois que cela me faisait ça !

Cela fait trois jours que je suis rentrée et je suis très fatiguée et nostalgique. Je me remet peu à peu au travail car il faut bien préparer la 4ème période et de surcroît je suis inspectée ! Mais c'est très difficile de se remettre dans le train-train quotidien quand on a connu ça...